Marillac, Louise de/Mme Le Gras

Curata da: Fabio Regattin

DOI: 10.82065/57

Ultima modifica: 28/08/2025

Louise est la fille naturelle de Louis de Marillac. Elle rentre très tôt en pension au monastère royal Saint-Louis de Poissy, où elle reçoit l’éducation habituellement donnée aux jeunes filles nobles : connaître Dieu, lire, écrire, peindre. Quelques années plus tard, après la mort du père (1604), elle est placée par son oncle et tuteur, Michel de Marillac, dans un foyer parisien. Elle fréquente alors les capucines du faubourg Saint-Honoré et fait vœu de servir Dieu et son prochain. Elle envisage de devenir l’une d’entre elles ; elle en est dissuadée en raison de sa faible santé et, en 1613, elle épouse Antoine Le Gras (1577 ?-1625), secrétaire des commandements de Marie de Médicis, qui tombera gravement malade dès 1622. Croyant que par cette maladie Dieu la punit, Louise connaît une longue période de dépression, qui se termine le jour de la Pentecôte 1623, quand ses doutes se dissipent en un instant. Par le parchemin où elle relate cette « Lumière de Pentecôte », nous savons qu’elle acquiert ce jour-là la certitude que sa place est au chevet de son mari et qu’un temps viendra où elle pourra prononcer des vœux et vivre en communauté. À la fin de 1624 ou au début de 1625, elle rencontre saint Vincent de Paul. Peu après, à la fin de 1625, Antoine Le Gras s’éteint. De 1625 à 1629, saint Vincent de Paul parvient peu à peu à convaincre Mademoiselle Le Gras de se consacrer au salut de son prochain, et en fait sa chargée de mission auprès des Dames de la Charité. Celles-ci s’engagent à œuvrer pour le bien spirituel et corporel des pauvres, ce qui ne suffit pas pour Louise. En 1633, en accord avec Vincent de Paul, celle-ci réunit quelques filles paysannes sous son toit pour les former. Ainsi naît la Compagnie des Filles de la Charité. Le 25 mars 1642, Louise et quatre des premières sœurs font le vœu de s’offrir totalement au service du Christ en la personne des pauvres. Jusqu’à sa mort, Louise assumera les charges de supérieure de ce nouvel ordre. Elle s’éteint le 15 mars 1660, à l’âge de soixante-neuf ans.