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Università degli Studi di Udine

Ponsonnas, Louise de Borel de/Louise de Sainte-Cécile

( 1602 - 1657 )

Ponsonnas, Louise de Borel de/Louise de Sainte-Cécile
Dati biografici
Date

Nata il: 22/09/1602
Ponsonnas, Dauphiné

Morta il: 07/02/1657
Aix en Provence, Provence

Vita religiosa

Ordine religioso: Bernardines réformées
Congrégation féminine rattachée à l’ordre de Cîteaux et consacrée au culte du Précieux Sang du Christ.

Comunità religiose: Abbaye de Sainte-Cécile de Grenoble
Grenoble

Informazioni sulla scheda

Curata da: Giorgia Lo Nigro

DOI: 10.82065/077

Come citare questa scheda:

Giorgia Lo Nigro, "Ponsonnas, Louise de Borel de/Louise de Sainte-Cécile", Répertoire de l'écriture des religieuses à l'époque de la Contre-réforme [en ligne]. DOI: 10.82065/077, 15/09/2025

Ultima modifica: 26/08/2025

Biografia

Issue d’une lignée noble bien implantée et réputée en Dauphiné, Louise de Borel est la fille de Georges de Borel, seigneur de Ponsonnas, et de Louise Alleman de Pâquiers. Par sa mère, elle est la nièce d’Alexandre Alleman, vicomte de Pâquiers et marquis de Trièves. Les deux parents se distinguent dans la région par leur attachement inébranlable à la foi catholique, « dans le temps que l’hérésie de Calvin faisait tous ses efforts pour se rendre maîtresse absolue du Dauphiné » (Dangles 1675 : 4). Élevée dans un strict respect des enseignements chrétiens, la jeune Louise manifeste très tôt un goût prononcé pour la prière et la vie retirée. Dès sa naissance, sa mère l’offre symboliquement à Dieu et lorsqu’elle atteint sept ans, elle l’envoie à l’abbaye des Ayes, relevant de l’ordre de Saint-Bernard, où elle prend le voile de novice. Dès son entrée en religion, sa vocation est mise à l’épreuve. Le diable, prévoyant l’influence spirituelle que cette enfant exercera un jour, cherche à l’écarter de sa foi par des attaques directes. Elle subit alors d’effrayantes visions nocturnes, où l’esprit malin lui apparaît sous la forme d’animaux monstrueux, la tourmente, et la frappe cruellement. Malgré ces persécutions, Louise les endure avec patience et courage. Elle affronte ces assauts munie du signe de la croix afin de déjouer les pièges du démon. Sa fidélité à sa vocation est récompensée par Dieu, qui lui accorde des grâces spirituelles profondes : il la rend bossue et difforme. Loin de s’en attrister, Louise interprète cette infirmité comme une marque de faveur divine et, dès ce moment, fait vœu de virginité. Parmi les mortifications auxquelles elle se livre, l’une des plus marquantes est la suivante : incommodée un jour par une multitude de punaises, elle se reproche le dégoût instinctif qu’elle ressent à leur vue, qu’elle considère comme une faiblesse de la chair et une tentation du diable. Résolue à vaincre cette aversion, elle en saisit plusieurs et les avale délibérément, en signe de renoncement. Ce genre de gestes, selon son biographe, illustre la force d’âme et la rigueur spirituelle de cette femme exceptionnelle. 

Lors de sa profession religieuse en 1617, elle constate que les religieuses de son abbaye mènent une vie contraire à la règle : elles sortent du cloître, reçoivent des visites, se livrent au luxe et aux mondanités. Profondément troublée par cette situation, elle conçoit le projet de réformer son ordre selon les préceptes de François de Sales. Elle partage sa résolution avec deux compagnes : Claudine de Buissonrond et Louise Alleman de Pâquiers, sa cousine. Elles intègrent le couvent des Bernardines de Rumilly dirigé par Louise de Ballon, où elles suivent deux années de formation et où Louise de Ponsonnas est nommée maîtresse de novices. Avec l’accord de leurs supérieurs et de l’évêque de Grenoble, elles établissent, en 1624, une première maison des Bernardines réformées, l’abbaye Sainte-Cécile de Grenoble, dont la mère de Ponsonnas devient la première abbesse. Lors de la rédaction de nouvelles Constitutions (1631), Louise de Ballon et Louise de Ponsonnas s’opposent pour le contrôle des Bernardines réformées. Chacune fait imprimer ses propres règlements et revendique l’héritage de Bernard de Clairvaux ainsi que le lien spirituel avec François de Sales. L’adoption de Constitutions communes en 1648 apaise partiellement la querelle, qui se poursuit néanmoins, tandis que Louise de Ponsonas poursuit ensuite son œuvre de réforme à Paris en 1636 et fonde le couvent d’Aix-en-Provence en 1637, où elle meurt en odeur de sainteté le 7 février 1657.

Fonte/i primaria/e
3

Religiosa/Devota associata: Dangles, B.

Luogo di conservazione: Bibliothèque municipale de Grenoble

Riferimento bibliografico:

Lyon, Jean Poysuel, 1675, FM.

Altre edizioni:

Dangles, B., La vie de la mère de Ponçonas, institutrice de la congrégation des bernardines réformées en Dauphiné-Provence, 2 vol., N. D. de Lérins, Imprimerie Marie Bernard, 1878, FM

Note:

Biographie de la religieuse contentant des maximes et des instructions tirées de ses traités spirituels.

Riferimento bibliografico:

Paris, Gilles Blaizot-Ignace Philbert, 1670.

Note:

Le texte réunit la Règle de saint Benoît et les Constitutions destinées aux Bernardines de Paris.

Bibliografia
16

Annales dauphinoises, vol. 4, Grenoble, Imprimerie Vallier Édouard et Cie, 1904, p. 270.

Barrière B., Henneau, M.-E., Cîteaux et les femmes : Architectures et occupation de l’espace dans les monastères féminins : modalités d’intégration et de contrôle des femmes dans l’Ordre : les moniales cisterciennes aujourd'hui, Paris, Éditions Créaphis, 2001, pp. 270-285.

Bingen, N., Aux escholles d’outre-monts: Étudiants de langue française dans les universités italiennes (1480-1599) : Français, Francs-Comtois et Savoyards, Suisse, Librairie Droz, 2019.

Crozet, F., Description topographique, historique et statistique des cantons formant le département de l'Isère et des communes qui en dépendent, France, Prudhomme, 1870, p. 16.

Dangles, B., La Vie de la mère de Ponçonas, institutrice de la congrégation des bernardines réformées en Dauphiné-Provence, Lyon, Jean Poysuel, 1675, FM. 

Guerrier, A., “De la réforme cistercienne à la congrégation moderne : le cas des bernardines réformées en Savoie (17e-18e s.)”, dans Naissance et fonctionnement des réseaux monastiques et canoniaux, Actes du CERCOM, Saint-Étienne, 1991, pp. 747-779.

Henneau, M.-E., “Louise de Ponsonnas”, dans A. Fella (Ed.), Les Femmes mystiques. Histoire et dictionnaire. Paris, Robert Laffont, 2013, pp. 796-798. https://hdl.handle.net/2268/164914.

Hozier, C.-D., État présent de la noblesse française: contenant le dictionnaire de la noblesse contemporaine et l'armorial général de France, Paris, M. Bachelin-Deflorenne, 1884, p. 351. 

Martin, J.-B., Histoire des églises et chapelles de Lyon, vol. I, Paris, H. Lardanchet, 1908.

Prudhomme, A., Histoire de Grenoble, France, A. Gratier, 1888, p. 501.

Reymond, R., Énigmes, curiosités, singularités : l’insolite et le fantastique dans les communes des cantons de La Mure, Corps, Valbonnais, Vizille, Clelles, Mens, Vif, FeniXX réédition numérique, 1987, pp. 385-286.

Rochas, A., Biographie du Dauphiné contenant l’histoire des hommes nés dans cette province qui se sont fait remarquer dans les lettres, les sciences, les arts, etc. Avec le catalogue de leurs ouvrages et la description de leurs portraits, France, Charavay, 1856, pp. 163-164.