Provane de Leyni, Julie Marie de/mère Marie-Geltrude-Élisabeth
Varianti: Giulia Maria Provana
( 1634 - 1700 )
Dati biografici
Date
Nata il:
08/08/1634
Turin, Savoie
Morta il:
11/01/1700
Turin, Savoie
Vita religiosa
Ordine religioso: Visitandines
Comunità religiose: Monastère de la Visitation
Turin, Savoie
Parole chiave
Informazioni sulla scheda
Curata da: Amandine Bonesso
DOI: 10.82065/103
Come citare questa scheda:
Ultima modifica: 05/09/2025
Biografia
Giulia Maria naît à Turin, le 8 août 1634. Son père, Palemone de’ Provana Tridone, seigneur de Leyni et de la Gorra, meurt lorsqu’elle n’a que deux ans. Sa mère, Ippolita Margherita Ponziglione (ou Ponsillion), choisit alors d’embrasser la vie religieuse, en entrant dans le couvent de la Visitation qui vient d’être fondé dans sa ville. Lors de ses visites habituelles au monastère, la petite rencontre Jeanne de Chantal (1572-1641), la fondatrice de l’ordre et de ce couvent même qui l’assure, un jour, qu’elle deviendra l’une de ses filles. Cette prédiction s’accomplira malgré les obstacles qui semblent l’empêcher. Caterina Ponziglione, la grand-mère à qui Giulia Maria a été confiée, cherche à la détourner de ses pratiques pieuses et la presse pour qu’elle se marie. À la suite du décès de sa grand-mère, qui a lieu en novembre 1647, l’adolescente décide de se retirer auprès de sa mère. Là, on essaie encore de l’écarter de sa vocation naissante. Les murs de la clôture ne la protègent pas de la persécution d’anciens prétendants refusés qui veulent l’empoisonner, de sa famille qui insiste pour qu’elle sorte et même de Christine de France qui lui propose un nouveau parti. Plusieurs faveurs singulières, néanmoins, l’affermissent dans son choix, de sorte qu’elle revêt l’habit le 2 juillet 1650 et qu’elle prononce ses vœux le 28 décembre 1651. Bien formée par sa maîtresse, sœur Marie-Françoise de Corbeau (1609-1672), et par sa supérieure, mère Madeleine-Élisabeth de Lucinge (1604-1669), la moniale va exercer plusieurs fonctions au sein de sa communauté : secrétaire, économe, assistante, sacristine, maîtresse des novices et coadjutrice ; elle sera également élue supérieure en 1675 et en 1689. En 1668, elle est choisie avec trois consœurs pour rencontrer Clément IX à propos d’une nouvelle fondation à Rome. En attendant que le pape se prononce, sœur de Provane se rend à Bracciano pour fonder une maison sous la tutelle du cardinal Virginio Orsini (1615-1676), l’un de ses parents ; mais cette entreprise échoue. Les supérieurs contraignent la religieuse à rentrer à Turin où elle continuera à s’acquitter honorablement de ses charges jusqu’au dernier de ses jours, le 11 janvier 1700. L’écriture a représenté un emploi continu pour la mère de Provane. Elle a fait œuvre de mémorialiste, à l’instar de la mère Françoise-Madeleine de Chaugy (1611-1680), en s’appliquant aux annales de son monastère, en rendant compte des fondations de Rome (1671) et de Naples (1691), en rédigeant les notices nécrologiques de ses consœurs et en recueillant les mémoires et les avis de la mère de Chantal. On lui doit la biographie spirituelle, posthume, de sa consœur Jeanne-Bénigne Gojoz. Sous conseil d’un jésuite, elle a composé un « petit ouvrage » pour célébrer la béatification de François de Sales (1567-1622). Elle a touché à l’écriture didactique avec L’Humble regard de l’âme chrétienne, un manuel de méditations pour tous les vendredis sur la vie, la mort et la Passion du Christ, et avec son Éclaircissement sur la fête du Sacré-Cœur de Jésus qui date sans doute de 1694 (Letierce, p. 440). Elle a également laissé deux recueils de cantiques spirituels et des relations sur les grâces qu’elle recevait de Dieu, ce qu’elle écrivit à la demande de ses supérieurs et de la mère de Chaugy lors de son supériorat à Turin (1678).
Fonte/i primaria/e
3Luogo di conservazione: Archives du monastère de la Visitation de Turin, Moncalieri
Riferimento bibliografico:
Abrégé de la fondation [de] ce monastère de Turin fait par notre chère s. M. Gertrude Provane de Leini selon le vieux style, p. 1-235.
Note:
Histoire du monastère de la Visitation de Turin depuis octobre 1638 à mai 1693.
Luogo di conservazione: Bibliothèque municipale de Lyon
Riferimento bibliografico:
Le Charme du divin amour ou Vie de la dévote sœur Jeanne-Bénigne Gojos, religieuse domestique de la Visitation Sainte-Marie, morte en odeur de sainteté au monastère de Turin le 5 novembre 1692, Turin, Baricco et Arnaldi, 1846, 554 p
Altre edizioni:
Rééd.: Besançon, Paul Jacquin, 1901, 630 p.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11750746/f37.vertical
Note:
Détails autobiographiques mêlés à la biographie de sœur Gojoz.
Luogo di conservazione: Bibliothèque nationale de France ; Institut catholique de Paris ; Bibliothèque municipale de Lyon
Riferimento bibliografico:
“Abrégé de la vie et des vertus de notre très-digne sœur Marie-Geltrude-Élisabeth de Provane de Leiny, décédée en notre monastère de Turin, le 11 janvier 1700, âgée de 66 ans, 48 de profession”, in Année sainte des religieuses de la Visitation Sainte-Marie, t. I, Janvier, Annecy, Charles Burdet, 1867, p. 257-282.
Altre edizioni:
Adriani, G., Cenni intorno alla veneranda madre suor Maria Elisabetta Geltrude Provana di Leyni, Torino, Ignazio Ribotta, 1857 ; “Notice sur la mère Marie Geltrude Élisabeth Provane de Leyni, religieuse du monastère de la Visitation Sainte-Marie de Turin”, in G. Adriani, Monumenti storico-diplomatici degli archivi Ferrero-Ponziglione e di altre nobili case subalpine dalla fine del secolo XII al principio del XIX, Torino, Ignazio Ribotta, 1858, n. 2, p. 237-243.
Note:
Fragments de la Vie de sœur Jeanne-Bénigne Gojoz et de l’histoire du monastère de la Visitation de Turin, une maxime, un acte de soumission et quelques paroles intérieures.
Bibliografia
5Adriani, G., Monumenti storico-diplomatici degli archivi Ferrero-Ponziglione e di altre nobili case subalpine dalla fine del secolo XII al principio del XIX, Torino, Ignazio Ribotta, 1858, p. 169-171, 235-251.
Bremond, H., Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours, t. VI, Paris, Bloud et Gay, 1923, p. 418-421.
Derville, A., in Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique. Doctrine et histoire, t. XII, Paris, Beauchesne, 1986, col. 2458-2459.
Letierce, E., Étude sur le Sacré-Cœur, t. I, Le Sacré-Cœur et la Visitation Sainte-Marie, Paris, Vic et Amat, 1890, p. 437-443.
Lurgo, E., “Maria Ludovica da Cossombrato: misticismo e profezia alla corte di Vittorio Amedeo II”, in A. Bartolomei Romagnoli, U. Paoli et P. Piatti (eds), Hagiologica. Studi per Réginald Grégoire, Fabriano, Monastero di Sant’Antonio Abate, 2012, p. 3.