La Capelle-Biron, Anne de

Curata da: Elena Ravera

DOI: 10.82065/009

Ultima modifica: 22/07/2025

Le profil de sœur de La Chapelle est sujet à caution : à l’état des recherches, on ne connaît presqu’aucun détail sur sa vie. Elle est cependant reconnue comme la seule moniale française du XVII^e siècle à avoir publié son œuvre dramatique. Il s’agit de sa tragédie L’Illustre philosophe, ou l’histoire de Sainte-Catherine d’Alexandrie, parue en 1663 chez Blaise Simonnot à Autun, dont l’unique exemplaire a été découvert par Paul Scott en 2000 à la Bibliothèque de l’Arsenal de Paris. La dédicace au prieur de La Chapelle, frère de l’auteure – « j’ai l’honneur d’être sœur d’un très généreux frère, et de plus sa très humble, et très obéissante servante », (“L’Illustre philosophe, ou l’histoire de Sainte-Catherine d’Alexandrie”, p. 227) écrit l’auteure dans sa dédicace –, est un indice essentiel sur l’identité de cette dramaturge dévote sui generis : signée « DE LA CHAPELLE. Rel. C. », l’abréviation serait à déchiffrer comme « religieuse cloîtrée » (“Saint Catherine in Seventeenth-Century French Tragedy”, p. 50), ce qui a permis aux chercheurs de conclure qu’elle devait appartenir à l’une des trois communautés religieuses présentes à l’époque dans la région d’Autun. Le nom d’Anne de La Capelle-Biron, membre de l’abbaye bénédictine de Saint-Jean-le-Grand, est aujourd’hui l’hypothèse la plus accréditée en raison du témoignage du vicaire général lors de sa visite en 1676 ; ce dernier a en effet défini Mme de La Capelle-Biron comme un lectrice fervente « d’histoires profanes » (Archives départementales de Saône et Loire, H 1174 ; cf. “L’Illustre philosophe, ou l’histoire de Sainte-Catherine d’Alexandrie”, p. 219).