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Università degli Studi di Udine

Véni d'Arbouze, Marguerite de

Varianti: Marguerite de Sainte-Gertrude, Véni d'Arbouze, Marguerite de Vény d'Arbouse, Marguerite d'Arbouze, Marguerite d' Arbouse, Marguerite de Veyny d'Arbouse, Margarita Arbouzia, Marguerite de Veyny d' Arbouze, Marguerite de Veni d'Arbouse.

( 1580 - 1626 )

Véni d'Arbouze, Marguerite de

Portrait de Marguerite de Veny d'Arbouze

Gallica

Dati biografici
Date

Nata il: 06/08/1580
Chateau de Villemont, Vensat, Aigueperse, Auvergne.

Morta il: 16/08/1626
Château de Séry, Rians, résidence de la Maréchale de Montigny, Nivernais.

Vita religiosa

Ordine religioso: Bénédictines

Comunità religiose: Abbaye de Montmartre
Paris
En 1611, elle rejoint l’abbaye royale de Montmartre (1611-1613) où elle reprend le noviciat. Elle y prononce de nouveaux vœux en 1612. Chargée de diriger le noviciat de La Ville-l’Évêque, annexe parisienne de l’abbaye (1613-1617). Elle y devient prieure en 1614.

Comunità religiose: Abbaye Saint-Pierre-les-Nonnains
Lyon
Elle y entre comme oblate en 1589. Elle y prononce ses vœux le 21 août 1599.

Comunità religiose: Abbaye Notre-Dame du Val-de-Grâce
Bièvres, Île-de-France (1619-1621) ; Paris, (1621-1626)
Nommée abbesse dès 1619, elle transfère le monastère au faubourg Saint-Jacques à Paris en 1621. Elle démissionne en 1626.

Comunità religiose: Prieuré Mont de Piété de La Charité-sur-Loire
La Charité-sur-Loire, Bourgogne
Elle s'y rend en 1626 pour introduire la réforme.

Comunità religiose: Abbaye Notre-Dame de Bellavaux
Charenton-du-Cher, Bourbonnais
Elle s'y rend en 1626 pour introduire sa réforme. L’abbaye de Charenton, fondée en 620 à l’origine sous la règle de saint Colomban par Theodulf Babolein et saint Chalans, perdit ses archives anciennes dans des incendies successifs. Sa fondation fut confirmée en 1154 par l’archevêque de Bourges, Pierre de La Châtre, et ses biens reconnus par les papes Eugène III et Alexandre III. La première abbesse connue fut Agnès (vers 1130–1177). En 1626, Madeleine de Jésus (née Madame de Rochechouart de Jars), religieuse de l’abbaye de Charenton en Bourbonnais, obtient l’autorisation de fonder un prieuré à La Charité-sur-Loire, selon la règle stricte du Val-de-Grâce. Elle fait appel à la Mère Marguerite d’Arbouze, qui arrive à La Charité le 4 mai 1626 avec d'autres religieuses. Malgré sa maladie, elle accepte de s’y rendre le 2 juillet 1626, après un voyage difficile marqué par des incidents et une santé précaire. Une fois sur place, elle entreprend avec détermination la réforme du monastère : mise en place de la clôture, vie communautaire, noviciat, et retour à la rigueur religieuse. Elle gagne la confiance des religieuses, qui l’admirent profondément. Sa réputation de sainteté grandit même hors du couvent. Elle quitte Charenton le 21 juillet 1626, promettant d’envoyer des religieuses du Val-de-Grâce si la réforme était bien établie. Elle tombe gravement malade peu après, et décéde à Séry, chez la Maréchale de Montigny, le 16 août 1626, peu après avoir appris que l’abbaye de Charenton avait été détruite par un incendie. Elle avait 46 ans, dont 37 passés en religion.

Informazioni sulla scheda

Curata da: Alessandra Ferraro

DOI: 10.82065/035

Come citare questa scheda:

Alessandra Ferraro, "Véni d'Arbouze, Marguerite de", Répertoire de l'écriture des religieuses à l'époque de la Contre-réforme [en ligne]. DOI: 10.82065/035, 12/09/2025

Ultima modifica: 22/08/2025

Biografia

Marguerite est née dans une famille noble influente. Fille de Gilbert de Véni d’Arbouze, chevalier et gentilhomme de la chambre du roi, et de Jeanne d’Épinac, elle est aussi la cousine du garde des sceaux Michel de Marillac. Son oncle, Jacques d’Arbouze, fut abbé et réformateur de Cluny.

Orpheline de père à dix ans, elle entre comme oblate à l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre de Lyon en 1589. Elle y prononce ses vœux le 21 août 1599. Animée d’un profond désir de réforme et d’austérité, elle se heurte à l’inertie de la communauté lyonnaise et cherche une observance plus rigoureuse.

En 1611, elle rejoint l’abbaye royale de Montmartre, alors réformée par Marie de Beauvilliers, où elle reprend le noviciat. Selon son biographe Claude Fleury, "professe bénédictine et de ce chef ne pouvant entrer ni chez les clarisses ni chez les carmélites, comme elle l'aurait voulu, elle obtint non sans peine, et grâce surtout à l'intervention des jésuites, qu'on lui permit de passer de Saint-Pierre à Montmartre, où elle redevint simple novice en 1611, à l'âge de trente et un ans" (p. (p. 12). Elle y prononce de nouveaux vœux en 1612. Marguerite est ensuite chargée de diriger le noviciat de La Ville-l’Évêque, annexe parisienne de l’abbaye. Elle y devient prieure en 1614, transformant le lieu en un centre spirituel influent fréquenté par la noblesse féminine engagée dans la Contre-Réforme. Selon Bremond "En 1613, la princesse de Longueville et sa soeur d'Estouteville ayant fondé à la Ville-l'Évêque, près du faubourg Saint-Honoré, le prieuré de Notre-Dame-de-Grâce, l'offrirent à Marie de Beauvillier qui vint s'y fixer pour quelque temps avec une petite colonie de Montmartre. L'Abbesse avait avec elle la Mère Marguerite dont elle faisait sans doute assez de cas puisqu'elle la nomma

maîtresse des novices dans la nouvelle maison et puisqu'elle l'établit prieure, lorsque, après quelques mois, elle-même dut quitter la Ville-l'Évêque pour un long voyage (printemps 1614)" (p 497-498).

Sa relation avec Marie de Beauvilliers se dégrade, notamment en raison de l’autorité naturelle de Marguerite, de ses projets de réforme rigoureux, et de son influence croissante à la cour. Son amitié avec Anne d’Autriche, née lors d’une visite royale, renforce son prestige.

Grâce au soutien de la reine et de son cousin Marillac, elle est nommée abbesse de Notre-Dame du Val-de-Grâce par Louis XIII en 1619. Elle entreprend alors une réforme en profondeur, rétablissant strictement la règle de saint Benoît. Avec l’aide de théologiens et réformateurs tels que Eustache de Saint-Paul Asseline, Laurent Bénard, Honoré de Paris, et Jacques Ferraige, elle transfère le monastère au faubourg Saint-Jacques à Paris en 1621. Bremond estime significative sa relation avec le père Binet, plus axée sur la spiritualité, proche, d'après le jésuite, de celle de saint Ignace.

Elle rédige et publie en 1623 une édition commentée de la règle bénédictine, adoptée par sa communauté. Sa gouvernance est marquée par son érudition, ses dons mystiques, et son exigence spirituelle. Elle exerce un rôle majeur de direction spirituelle, notamment auprès des novices, qu’elle forme personnellement. Plusieurs témoins de l’époque louent sa sagesse, son charisme, et son étonnante maîtrise des langues et des sciences.

Refusant d’exercer l’abbatiat à vie, elle démissionne en 1626. Elle poursuit néanmoins son œuvre réformatrice en se rendant à La Charité-sur-Loire et Charenton-en-Berry, pour aider à restaurer la vie religieuse dans d’autres communautés. Elle meurt peu après, le 16 août 1626, au château de Séry, chez la maréchale de Montigny.

Figure majeure du renouveau bénédictin du XVIIe siècle, Marguerite d’Arbouze est reconnue pour son charisme mystique, son autorité spirituelle, et son engagement profond dans la réforme catholique. Elle est parfois appelée sainte Gertrude et célébrée le 16 août.

Biografo/a/i
1
Feirrage, Jacques
Deuxième moitié du XVIe - après 1629

Nato/a a: diocèse de Couserans (Pyrénéees) | Morto/a a: Paris ?

Confesseur de l'Abbaye du val-de-Grace. Pretre, docteur en théologie et prédicateur de la reine Anne d'Autriche. Il a traduit du suédois (vie de sainte Gertrude) et du latin en français.

Selon Bremond : "Marguerite d'Arbouze a été de son temps comme tout le monde et elle le représente fort bien, mais elle a eu pour biographe une façon de Joinville, naïf, suave et savant qui paralyse, bon gré mal gré, chez nous le sens historique et qui nous impose les traits délicieusement archaïques sous lesquels il lui a plu de se représenter son héroïne" (p. 436).

Direttori spirituali
1
Feirrage, Jacques
deuxième moitié du XVIe - après 1629

Nato/a a: Couserans (Pyrénées) | Morto/a a: Paris ?

Il joue un role important dans les réformes menées par Marguerite. Dans l'approbation de la Vie de Marguerite d'Arbouze, on trouve "dioecesis Cozeranensis" à cotè de son nom, ce qui pourrait indiquer qu'il était originaire du diocèse de Couserans dans les Pyrenées, ce qui est confirmé par Bremond (p. 487).

Fonte/i primaria/e
2

Religiosa/Devota associata: Marguerite de Veni d'Arbouze, Eustache de Saint-Paul

Luogo di conservazione: Bibliothèque Nationale de France, Abbaye de Solesmes

Riferimento bibliografico:

La vraie règle de saint Benoît. Avec les Constitutions accommodées à icelle, pour les religieuses bénedictines de Notre-Dame du Val-de-Grace, dite de la Crèche. Par le commandement de monseigneur le révérendissime archevêque de Paris, Paris, Jean Bessin, 1623,  373-[11] p.

in-32


Altre edizioni:

La vraie règle de saint Benoît avec les constitutions accomodées à icelle, que la bienheureuse Mère Marguerite d'Arbouze, de sainte-Gertrude, autrefois abbesse du Monastère Royal du Val-de-Grâce a faites d'autorité apostolique et sont confirmées de la même autorité, Paris, Veuve Chastellain,1623.


Edizione/i critica/che:



Religiosa/Devota associata: Marguerite de Véni d'Arbouze

Luogo di conservazione: Bibliothèque Nationale de France

Riferimento bibliografico:

Exercice journalier pour les religieuses bénédictines de Notre-Dame du Val-de-Grâce, par la révérende mère Marguerite de Veni d'Arbouze, abbesse et réformatrice de l'Abbaye de Notre-Dame du Val-de-Grâce, avec un Traité de l'Oraison mentale par la meme, Paris, Louis Billaine,1676.

  in-12,


Edizione/i critica/che:

Traité de l'oraison mentale, par la mère Marguerite d'Arbouze,... Nouvelle édition par D. B. Sodar, Paris, Desclée de Brouwer, Collection "Pax", vol. 38, Abbaye de Maredsous, 1934.

Description matérielle : In-16, XXX-70 p.

Note:

Le volume ne comprend que le Traité.

Bibliografia
10

Bouette de Blémur, jJ., «La vie de la Bienheureuse Marguerite d’Arbouze, abbesse du Val de Grâce et réformatrice», in L’Année bénédictine, t.4, juillet-août, Paris, Louis Billaine, 1670,

Bremond, H., Histoire littéraire du sentiment religieux en France, II- L'INVASION MYSTIQUE (1590—1620), PARIS, BLOUD ET GAY, 1923, ch. VI, (Les grandes abbesses), p. 485-536.

Chaussy, Y., Les bénédictines et la Réforme catholique en France au XVIIe siècle, Paris, Éd. de la Source, 1975.

Delsart, H.M., Marguerite d'Arbouze. Abbesse du Val-de-Grâce, 1580-1626, Paris, Lethielleux et Desclée, de Brouwer et Cie, 1923, 347 p.

Diefendorf, B. B., From Penitence to Charity. Pious Women and the Catholic Reformation in Paris, Oxford, Oxford University Press, 2004.

Feirrage, J., La vie admirable, et digne d'une fidèle imitation, de la b. mère Marguerite d'Arbouze, dite de Sainte-Gertrude, Paris, Fiacre Dehors et Jean Moreau, M. DC. XXVIII. Avec approbations et privilège, 1628.

Divisée en 5 livres. - Les p. liminaires contiennent une dédicace à la Reine, un avertissement aux lecteurs et des approbations. - Privilège du Roi octroyé à Jacques Ferraige en date du 21 février 1627. - Portrait de Marguerite de Vény d'Arbouze gravé sur cuivre par L. Moreau. - Bandeaux et lettres ornées gravés sur bois.

Fleury, C., La vie de la vénérable mère d'Arbouze, abbesse et réformatrice de l'Abbaye royale du Val-de-Grâce, Paris, La veuve Clouzier, Pierre Auboüyn et Pierre Emery, 1685, 287 p.

Claude Fleury, (Paris, 6 décembre 1640- 14 juillet 1723), abbé du Loc-Dieu, historien de l'Église et juriste. De 1672 à 1705, il mène une longue carrière d'éducateur : il est précepteur des fils du prince de Conti, puis du comte de Vermandois, puis sous-précepteur des petits-fils de Louis XIV. De 1716 à 1722, il est confesseur de Louis XV, et titulaire de la feuille des bénéfices. Le 2 juillet 1696, il est élu membre de l'Académie française, au fauteuil no 36, où il remplace La Bruyère.


Hénneau, M.-E., " Marguerite de Véni d'Arbouze", Dictionnaire des femmes de l'ancienne France, Siefar, 2007.


Heurtebize, B., « Marguerite de Vény d’Arbouze », dans Dictionnaire de Spiritualité, d’Ascétique et de Mystique, Paris, Beauchesne, 1937-1995, Tome 1, colonnes 837 à 839.


Sbalchiero, P., Les commentaires de la Règle de saint Benoît dans la France moderne (1578-1789). Thèse de Doctorat presentée par sous la direction de J.-R. Armogathe, Ecole Pratique des Hautes Etudes Ve section - Sciences religieuses, 1999.