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Università degli Studi di Udine

André, Marie-Madeleine de/Marie de Saint-François

( ? - 1689 )

Dati biografici
Date

Nata il: ?
Toulon ?

Morta il: 06/01/1689
Marseille

Vita religiosa

Ordine religioso: Capucines

Comunità religiose: Monastère des capucines de Marseille
Marseille

Informazioni sulla scheda

Curata da: Giorgia Lo Nigro

DOI: 10.82065/054

Come citare questa scheda:

Giorgia Lo Nigro, "André, Marie-Madeleine de/Marie de Saint-François", Répertoire de l'écriture des religieuses à l'époque de la Contre-réforme [en ligne]. DOI: 10.82065/054, 15/09/2025

Ultima modifica: 22/08/2025

Biografia

Née à Toulon dans une famille noble, Marie d’André – en religion sœur Marie de Saint-François – se distingue dès l’enfance par la précocité de ses vertus chrétiennes. Orpheline de père à un jeune âge, elle est élevée par un beau-père officier au service du prince de Monaco, qui lui offre une éducation raffinée et pieuse. À la Cour, la jeune Marie manifeste des qualités rares : intelligence vive, aptitude au chant et à la danse, douceur de caractère, mais surtout un attachement précoce à la foi chrétienne. Bien qu’admirée par le couple princier, elle échappe à la vanité mondaine, notamment à la suite d’une guérison miraculeuse attribuée à la sainte Marie Magdeleine après une tentative d’empoisonnement. Dès cette épreuve, elle oriente sa vie vers la prière et l’instruction des domestiques de la Cour. Son zèle apostolique s’exprime par un souci constant du salut d’autrui, à travers l'enseignement des sacrements, de la prière et de la morale chrétienne. Des récits hagiographiques lui attribuent plusieurs miracles, dont la guérison d’un officier blessé et celle de sa propre mère gravement atteinte d’un abcès. Dans ces situations, elle démontre « un courage bien au-dessus de son sexe » (Sibié 1754, 322).  Poussée par un attrait irrésistible pour la vie religieuse, elle passe une année de discernement dans un couvent de Toulon, où sa foi est mise à l’épreuve. Là, elle reçoit une réponse spirituelle de la part de l’oracle de la sainte Sion, qui l’invite à rejoindre les capucines de Marseille. Un directeur éclairé la présente à l’abbesse du Monastère. Malgré l’opposition familiale, elle obtient finalement l’admission dans l’ordre, où elle fait profession sous le nom de Marie de Saint-François. Lorsqu’elle entre à l’église du monastère pour la première fois, elle se prosterne devant le Saint-Sacrement et fait à Dieu un sacrifice envers ses parents, ses amis, le monde entier et elle-même pour n’avoir d’autre partage que lui seul. Dès son entrée, elle montre son indifférence envers les grandeurs de la Cour où elle avait grandi et s’adonne à des pratiques ascétiques rigoureuses : jeûnes fréquents, silence hebdomadaire, veilles nocturnes, mortifications corporelles, et retrait volontaire des plaisirs. Sœur Marie incarne l’idéal capucin de l’humilité, au point de refuser toute charge ou reconnaissance. Elle fuit les manifestations d’affection familiale, ne lit pas les lettres de ses parents, et sollicite les tâches les plus humbles du monastère. D’une obéissance scrupuleuse, elle voit dans la soumission aux supérieures la voie de la sainteté. Son esprit de pénitence s’accompagne d’une intense activité contemplative : elle passe jusqu’à cinq heures par jour en oraison, dans des états de recueillement parfois extatiques. Elle est notamment connue pour tomber à genoux avec une telle ferveur qu’elle en perd l’usage de la parole après certains évanouissements mystiques. Certains épisodes miraculeux, tel qu’un mouvement inexplicable de l’hostie vers sa bouche, témoignent de son ardeur eucharistique. Son amour du Christ s’exprime aussi dans le soin apporté à ses communions spirituelles et à ses actes de réparation. Sa foi, cependant, n’échappe pas à de dures épreuves : elle traverse des périodes de doutes et de tentations, qu’elle surmonte avec l’aide de la prière communautaire, de ses directeurs spirituels et des sacrements. Souffrant de nombreuses maladies à la fin de sa vie (toux persistante, douleurs thoraciques, vomissements de sang), elle offre ses douleurs pour le salut des âmes. Elle meurt à soixante quatre ans et trente huit de profession, le 6 octobre 1689, après une agonie prolongée, que ses compagnes interprètent comme un martyre d’amour. Selon les récits posthumes, un miracle survenu après sa mort – la disparition soudaine d’infestations parasitaires au monastère – renforce sa réputation de sainteté.

Biografo/a/i
1
Bois, Paul/Paul de Noyers
15/01/1685 - 16/04/1764

Nato/a a: Noyers-sur-Jabron, Provence | Morto/a a: Sisteron, Provence

Capucin.

Fonte/i primaria/e
1

Religiosa/Devota associata: Bois, Paul

Luogo di conservazione: Bibliotheca S.J. Maison Saint-Augustin, Enghien (V. 218/1)

Riferimento bibliografico:

"La vie de la sœur Marie de Saint-François", La vie des premières religieuses capucines du  monastère de Marseille, Marseille, D. Sibié, 1754, pp. 319-362. 

Note:

Discours rapportés, élan vers Dieu, entretiens, sentiments/réflexions, instructions. 

Bibliografia
3

Achard, C.-F., Histoire des hommes illustres de la Provence, ancienne et moderne, Marseille, Jean Mossy père & fils, 1787, pp. 102-103. 


Bois, P., "La vie de la sœur Marie de Saint-François", La vie des premières religieuses capucines du  monastère de Marseille, Marseille, D. Sibié, 1754, pp. 319-362.

Henryot, F., « Les clarisses et l’art épistolaire dans l’hagiographie classique », Revue épistolaire, 2021, n° 47, pp. 35-48.