Jobart, Marthe/Madeleine-Thérèse de Saint-Joseph

Curata da: Elena Ravera

DOI: 10.82065/068

Ultima modifica: 22/08/2025

Née à Paris le 3 janvier 1645, Marthe Jobart grandit dans une famille noble au service de la cour. Suite au décès de son père, Dominique Jobart, conseiller du duc de Lorraine et collaborateur de Mazarin, sa mère, Marie Dehault, femme de chambre de Marguerite de Lorraine, retourne en Lorraine, veillant attentivement à l’éducation de ses enfants. Dès l’âge de douze ans, Marthe ressent une vocation religieuse et entre au Carmel de Nancy en 1662. Elle y fait profession en 1663, adoptant le nom de Madeleine Thérèse de Saint-Joseph. Durant sa vie monastique, elle assiste à deux relocalisations de sa communauté et se distingue par son dévouement et ses talents d’organisatrice, assumant les fonctions de sous-prieure, puis de prieure et de discrète à plusieurs reprises entre 1681 et 1714. Selon sa notice nécrologique, elle se consacre aussi à l’écriture, rédigeant une chronique des principaux événements survenus dans le premier monastère de Nancy (non conservé) et des biographies des religieuses, ainsi qu’à l’art plastique, par la création de fleurs artificielles en tissu, destinées à la décoration des autels. En 1698, elle entreprend la reconstruction de son monastère et de son église, endommagés par les guerres et les fortifications. Quatre plans de réaménagement sont soumis à des architectes renommés, Christophe André et Giovan Betto, qui approuvent son projet sans modification. Ce complexe architectural, en partie conservé, témoigne de sa maîtrise de l’espace conventuel et de l’influence baroque de l’époque.