Lâge de Puylaurens, Anne-Marie de

Curata da: Silvia Boraso

DOI: 10.82065/030

Ultima modifica: 16/09/2025

Anne-Marie de Lâge est née dans une famille de haut rang le 31 août 1603, fille de René de Lâge et de Jeanne Pot de Rhodes. Élevée dans un environnement marqué par les privilèges de la noblesse, elle est confiée dès son plus jeune âge à sa grand-mère maternelle, Mme de Rhodes, pour parfaire son éducation. Malgré les divertissements mondains auxquels elle participe lors de ses séjours à Bourges, elle ressent déjà une aspiration vers des réalités plus profondes et spirituelles. Cette inclination se renforça lorsqu’elle est introduite à la vie religieuse par sa tante, qui l’encourage à rejoindre les Carmélites à Bourges. Cependant, Anne-Marie découvre que sa véritable vocation réside ailleurs, lorsqu’elle rencontre la mère de Chantal en 1618. Après une grave maladie en 1620, au cours de laquelle elle promet à Dieu de se consacrer entièrement à lui si elle retrouve la santé, elle est convaincue de son appel à la vie religieuse et entre au monastère de Bourges à l’âge de dix-sept ans. Sa détermination et sa piété sont rapidement remarquées et elle est accueillie avec joie par la supérieure Anne-Marie Rosset. Sous la direction de cette dernière, sœur Anne-Marie s’engage avec fidélité dans les pratiques de l’Institut et est revêtue de l’habit religieux après seulement six semaines de noviciat. Malgré une maladie qui l’afflige, elle prononce ses vœux et est nommée directrice des novices lors de sa deuxième année de noviciat. À l’âge de vingt-quatre ans, elle est élue supérieure du monastère de Bourges. Ses vertus et ses compétences attirent l’attention de personnalités ecclésiastiques importantes, notamment Monseigneur de Chatagnier, évêque de Poitiers, et la mère de Chantal, qui insistent pour qu’elle devienne supérieure du monastère de Poitiers. Malgré sa réticence initiale, elle accepte finalement cette responsabilité en 1633. Les premières années à Poitiers sont marquées par la pauvreté et les difficultés, mais la mère de Lâge reste ferme dans sa foi et son engagement envers sa communauté. Même lorsqu’elle est sollicitée à plusieurs reprises par son frère à occuper des postes d’abbesse, elle préfère suivre les dispositions de son ordre. Sa dernière élection en tant que supérieure, en 1661, est accompagnée de la certitude qu’elle n’achèvera pas son triennat, ce qui se révélera prophétique, car elle mourra le 31 août 1663, à l’âge de soixante ans, après une grave maladie néphrétique.