Avise, Marie Gasparde de

Curata da: Chiara Rolla

DOI: 10.82065/084

Ultima modifica: 10/09/2025

Nièce de Mme de La Fléchère, fille du baron d’origine valdotaine Nicolas d’Avise (conseiller d’État et premier sénateur de Savoie) et d’Antoinette de La Forest, Gasparde d’Avise est baptisée à Chambéry dans l’église Saint-Léger par François de Sales qui à l’époque était le prévôt d'Annecy. Elle appartient à une ancienne famille noble valdotaine disparue en 1729 et dont la devise était « Qui tost avise, tard se repent ». Femme très estimée pour sa vertu et sa beauté, elle se lie d’amitié depuis son enfance avec la famille de Sales. À la mort de ses parents, sa mère en 1613 et son père en 1614, elle refuse le mariage avec Louis de Sales, frère de François et veuf depuis 1609, parce qu’elle veut entrer en religion. En 1615 elle entre dans le monastère de la Visitation d’Annecy, où, pendant son noviciat, elle tombe gravement malade à tel point qu’on craint pour sa vie. François de Sales dispose qu’en cas de mort, elle soit inhumée dans le monastère d’Annecy, ce que ses consœurs feront à sa mort, le 13 janvier 1649. À la fin de son noviciat, elle prononce ses vœux solennels. Jeanne de Chantal dans une lettre de septembre 1617 en donne la nouvelle à la mère Jacqueline Favre : « Nous donnons le voile à deux sœurs : de Sales et d’Avise, et le jour de Saint-Jérôme on consacre notre église » (Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal. Sa vie et ses œuvres, t. IV, Paris, Plon, 1877, p. 120). Elle a été la secrétaire de la mère de Chantal qui la considérait comme « une fille d’un grand et solide jugement » (Année sainte de la Visitation, t. I, p. 316). La mère de Chaugy affirme que la mère d’Avise a accompagné la fondatrice lors de son départ de Paris le 21 février 1622. Pour la confiance dont elle jouissait auprès de la mère de Chantal, elle a été chargée de la fondation du monastère de Chambéry qu’elle a dirigé en tant que supérieure jusqu’en 1629. Pendant toute sa vie elle a été liée d’une profonde amitié non seulement avec la mère de Chantal, mais aussi avec Jacqueline Favre (fille d’Antoine, président du sénat de Savoie). En 1608, elle a fait un séjour en Vallée d’Aoste pendant lequel elle a pu connaître les origines de sa famille. Même si on n’en a pas la certitude, le chanoine Roux croit qu’elle a accompagné la mère de Chantal lors de son voyage à Aoste en 1638.