Vernat, Catherine

Curata da: Silvia Boraso

DOI: 10.82065/034

Ultima modifica: 04/08/2025

Catherine Vernat est née le 2 novembre 1605 de Philippe Vernat et de Richarde de la Palu, issus de la haute noblesse lyonnaise. Élevée dès l’âge de onze ans par la comtesse de Moncha, amie de sa mère, Catherine est confrontée à des épreuves précoces. La disparition de sa mère à ses quinze ans et le remariage difficile de son père plongent la famille dans une période tumultueuse de dettes et de désolation. Son père succombe au chagrin, laissant derrière lui plusieurs enfants issus de son second mariage. Malgré les revers financiers, la protection bienveillante de la comtesse permet à Catherine d’être promise à trois gentilshommes, tous emportés par la guerre. À la suite de ces tragédies, elle prend la décision de faire vœu de chasteté. En 1628 et 1629, Lyon est frappée par la peste. Catherine, isolée car on la pensait atteinte par la maladie, choisit de servir personnellement le fils aîné des Moncha tombé malade, se dévouant jusqu’à la mort du jeune homme. Après qu’une maladie la pousse au seuil de la mort, son directeur de conscience, le curé de Saint-Rambert, la conseille de se retirer au monastère, où elle pourra mener une vie conforme au vœu de chasteté auquel elle a voué sa vie. Elle intègre le monastère de Bellecour le 11 août 1632, à l’âge de vingt-six ans, sous le nom que lui donna Louis XIII, à l’époque de passage à Lyon. Après sa profession, elle occupe les postes de maîtresse des jeunes filles pensionnaires et de dépensière. Envoyée au monastère lyonnais des Chaînes nouvellement fondé, Louise-Catherine est nommée tour à tour responsable de l’économie, directrice, conseillère et surveillante. Elle est élue supérieure après la fin du triennal de la mère Pillet, et sous sa direction, le monastère prospérera pendant vingt-quatre ans. Tombée malade en janvier 1689, son état de santé se détériore progressivement pendant la période des Pâques, jusqu’à ce qu’elle s’éteigne le 10 mai de la même année.