Pillet, Marie

Curata da: Silvia Boraso

DOI: 10.82065/033

Ultima modifica: 10/09/2025

Marie Pillet est née à Lyon en 1648 dans une famille bourgeoise, riche et nombreuse. Devenue orpheline en bas âge, son destin sera marqué par l’abandon et l’adversité. Rejetée par sa belle-mère, dont l’animosité estvite partagée par son propre père, elle connait un profond désespoir qui la porte un jour à se diriger vers la rivière à côté de sa maison, déterminée à mettre fin à sa vie. C’est alors qu’une voix mystérieuse l’interpelle, lui enjoignant de se tourner vers Dieu. Peu de temps après, une autre vision divine s’impose à elle : celle d’un pèlerin qui lui indique la voie de la Croix. Ces deux expériences marquent le début d’une vie ponctuée d’épisodes mystiques et de grâces reçues. Un autre exemple : adolescente, elle échappe miraculeusement à une tentative de viol perpétrée par un prétendant qui, repenti, décide de rejoindre une communauté monastique. À l’âge de quinze ans, la jeune fille se présente à la mère Louise-Catherine Vernat, souhaitant être admise au sein de la Visitation. Toutefois, son jeune âge entraîne un refus. Elle entre alors au service de la famille Boesse, une illustre maison de la région, qui lui accorde les ressources nécessaires pour réaliser son souhait d’intégrer la vie religieuse cinq ans plus tard. La simplicité de son langage et la candeur de son esprit lui valent le surnom de Simplicienne. Rapidement, sa renommée s’étend au-delà des murs du couvent : ses colloques divins, ainsi que des phénomènes inexpliqués qui semblent se manifester autour d’elle, font d’elle une figure vénérée, mais aussi controversée, dans la région. Si sa simplicité convertit nombre d’âmes, certains doutent de l’authenticité de ses dons spirituels. En 1719, elle tombe gravement malade, un mal qui la cloue au lit et dont elle ne se relevera point. Elle s’éteind le 18 mars 1721.