Foix de La Valette d'Épernon, Louise-Anne-Christine de/Anne-Marie de Jésus
( 1624 - 1701 )
Dati biografici
Date
Nata il:
1624
Paris
Morta il:
22/08/1701
Paris
Vita religiosa
Ordine religioso: Carmelites
Comunità religiose: Carmel du faubourg Saint-Jacques
Paris
Informazioni sulla scheda
Curata da: Francesca Todesco
DOI: 10.82065/048
Come citare questa scheda:
Ultima modifica: 11/08/2025
Biografia
Louise-Anne-Christine de Foix de La Valette d’Épernon naît en 1624, aînée de deux enfants de Bernard, duc d’Épernon et de La Valette, et de Gabrielle de Bourbon, fille légitimée de Henri IV et d’Henriette d’Entragues. Liée par des rapports de parenté à la famille royale, elle est tenue sur les fonts de baptême par Louis XIII et Anne d’Autriche et, orpheline de mère à trois ans, est élevée pendant quelques années par la reine. Elle reviendra à la cour à l’âge de vingt ans, après une période en Angleterre avec son père. L’histoire de sa conversion n’a rien de contraint mais est plutôt le témoignage d’une volonté exemplaire. En effet, elle entre au Carmel de la rue Saint-Jacques à Paris, où elle prend officiellement l’habit de novice et tout de suite après celui de professe, en dépit du dessein de sa parentèle et du couple royal qui l’avaient destinée au mariage avec le futur héritier du roi de Pologne ; et cela après une série de coups de théâtre et des tentatives d’accord épistolaires avec son père, la reine, le cardinal Mazarin, des chefs d’ordres monastiques, des hommes de loi, le nonce apostolique, jusqu’avec le pape Innocent XI (ainsi qu’il émerge des extraits de lettres et de mémoires justificatifs, cités, en italique mais sans datation, par Montis dans sa biographie de la carmélite). Au lieu de se laisser accabler par les contraintes pesant sur les femmes de la haute noblesse, la sœur Anne-Marie de Jésus, tout en restant simple moniale, réussit, par son caractère résolu, à acquérir un rôle officieux de directrice spirituelle et de modératrice religieuse. Sa correspondance avec des personnages comme le prince de Conti, les familles d’Orléans et de Condé, la Grande Mademoiselle, Bossuet, le maréchal de Bellefonds le prouve. Accablée d’infirmité dans sa vieillesse, après avoir passé cinquante-trois ans dans la retraite et les exercices de la pénitence, elle meurt le 22 août 1701. Soixante-dix ans après sa mort, l’abbé Montis illustre avec intensité et minutie l’abnégation, la générosité, les « troubles » et les « sécheresses » de cette carmélite dont la notoriété et les éclats fournissent des informations aussi sur les lendemains religieux de la Fronde et le poids des femmes dans le catholicisme français post-tridentin.
Biografo/a/i
1Montis, Paul de
? - 1795Docteur en théologie, censeur royal de l’Académie Royale des Belles Lettres de La Rochelle, vicaire général de l’archevêque de Bordeaux et enfin supérieur ecclésiastique des annonciades célestes de Saint-Denis, il s’intéresse à la vie spirituelle des monastères de moniales et il publie des biographies de saints et de vertueux personnages, manifestant par un style prudent et sage une connaissance profonde des communautés des contemplatives ; en bon vulgarisateur, il contribue à maintenir l’intérêt pour le culte des saints.
Fonte/i primaria/e
1Religiosa/Devota associata: Montis, P. de
Luogo di conservazione: Bibliothèque nationale de France, Paris ; Bibliothèque municipale de Lyon.
Riferimento bibliografico:
Montis, P. de, La Vie de la vénérable sœur de Foix de La Valette d’Épernon, religieuse carmélite, en religion Anne-Marie de Jésus, Berton, 1774, 297 p.
Note:
Fragments de lettres spirituelles, fragments de mémoires.
Bibliografia
7Carron de La Carrière, G.-T.-J., “Vie de Mlle d’Épernon”, Vies des dames françaises qui ont été les plus célèbres dans le XVIIe siècle, par leur pitié et leur dévouement pour les pauvres ; précédées de trois dialogues et de trois lettres sur les services que les femmes peuvent rendre à la religion, Lyon/Paris, Perisse Frères/Libraires au dépôt de Librairie de Perisse Frères, 1836, p. 417-437.
Ériau, J.-B., L’ancien Carmel du faubourg Saint-Jacques (1604-1792), Paris, Picard, 1929.
Larcade, V., “Les replis de l’évidence : la religion de Mme d’Épernon (1646-1701)”, in A.-M. Cocula et J. Ponte (éds), Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe, t. I : Sous le sceau des réformes, entre continuité et ruptures. Mélanges offerts à Ph. Loupès, Bordeaux, P. U. Bordeaux, 2005, p. 235-272.
Niderst, A., “‘De la cour au cloître’ : la correspondance d’Anne-Louise d’Épernon et des carmélites du faubourg Saint-Jacques », in W. Leiner et P. Ronzeaud (éds), Correspondances. Mélanges offerts à Roger Duchêne, Publications de l’Université d’Aix-en-Provence, 1992, p. 325-334.
Orléans, A. M. L. de, duchesse de Montpensier dite la Grande Mademoiselle, Mémoires, Paris, Fontaine, 1985, t. 1, p. 101-102.
Pellegrin, N., in Dictionnaire des Femmes de l’ancienne France. Société Internationale pour l’Étude des Femmes de l’Ancien Régime. En ligne.
Vergnes, S., Les Frondeuses. Une révolte au féminin (1643-1661), Seyssel, Champ Vallon, 2013.