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Università degli Studi di Udine

Brinon, Marie de

Varianti: Madame de Brinon

( 1631 - 1701 )

Dati biografici
Date

Nata il: 1631
Oise, Corbeilsart

Morta il: 05/03/1701
Maubuisson

Vita religiosa

Ordine religioso: Ursulines

Comunità religiose: Maison royale de Saint-Louis
Saint-Cyr, Île-de-France

Comunità religiose: Abbaye de Maubuisson
Maubuisson, Île-de-France

Informazioni sulla scheda

Curata da: Elena Ravera

DOI: 10.82065/083

Come citare questa scheda:

Elena Ravera, "Brinon, Marie de", Répertoire de l'écriture des religieuses à l'époque de la Contre-réforme [en ligne]. DOI: 10.82065/083, 16/09/2025

Ultima modifica: 29/08/2025

Biografia

Marie de Brinon naît en 1631 au château de Corbeilsart, dans une famille aisée – son père étant président du parlement de Normandie. Dès son enfance, elle se distingue pour son talent pour les sciences et les lettres. Entrée très jeune chez les ursulines, elle se consacre à l’éducation des jeunes filles, notamment à Ruel, Montmorency et Noisy. C’est dans ce cadre qu’elle se lie d’amitié avec Madame de Maintenon : ce sera une relation décisive pour la suite de son parcours. Le 26 juin 1686, elle est nommée supérieure à vie de la Maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, institution fondée par Louis XIV sur l’initiative de Madame de Maintenon, destinée à l’instruction des jeunes filles de la noblesse pauvre. Elle en devient la première directrice. Son érudition et ses talents d’oratrice sont largement reconnus. Selon le Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des étrangères, « Les Pères de l’Église et les poètes lui étaient connus. Elle instruisait tous les jours les professes et les novices. Les dimanches, elle faisait des exhortations sur les épîtres et les évangiles avec tant d’éloquence que, de toutes parts, on se rendait à la grille du chœur pour l’entendre » (p. 68). Son engagement spirituel prend également une tournure mystique : proche de Madame Guyon, elle s’ouvre aux doctrines du quiétisme, ce qui contribuera à son isolement progressif. En 1687, elle entre en conflit avec Madame de Maintenon, qu’elle accuse d’ingérence dans la direction de la maison de Saint-Cyr. L’année suivante, son opposition à la représentation d’Esther de Racine – perçue comme un hommage trop appuyé à Madame de Maintenon – entraîne une rupture définitive avec celle-ci. Le 10 décembre 1688, malgré sa nomination à vie, elle est écartée de ses fonctions par lettre de cachet et remplacée par Madame de Loubert, secrétaire personnelle de Madame de Maintenon. Elle se retire alors à l’abbaye de Maubuisson, où elle passe les dernières années de sa vie. Elle y poursuit ses réflexions spirituelles et philosophiques, entretenant une correspondance sur la tolérance religieuse avec des figures majeures de son temps, telles que Leibniz et Bossuet. Marie de Brinon meurt le 5 mars 1701 à Maubuisson.

Fonte/i primaria/e
3

Luogo di conservazione: Bibliothèque nationale de France, Paris

Riferimento bibliografico:

Paris, J. Anisson, 1700.

Note:

Recueil des règles et dispositions établies pour la Maison royale de Saint-Louis de Saint-Cyr.

Religiosa/Devota associata: Froulay, R. C. de

Luogo di conservazione: Bibliothèque nationale de France, Paris

Riferimento bibliografico:

t. 1, Garnier frères, 1873, p. 130-131.

Note:

Un cantique en français composé en 1686 pour la guérison de Louis XIV, considéré comme un ancêtre du God Save the King, hymne national britannique, a été attribué à sœur Marie de Brinon. Toutefois, cette attribution demeure incertaine, car elle repose sur une unique source : un témoignage des mémoires de Renée Caroline de Froulay, marquise de Créquy, dont la fiabilité est aujourd’hui sujette à caution.

Religiosa/Devota associata: Froulay, R. C. de

Luogo di conservazione: Bibliothèque nationale de France, Paris

Riferimento bibliografico:

La vie de la venerable mere Marie Marguerite Balland, religieuse du monastère de la Visitation de Sainte-Marie, de Chambéry, née dans la même ville le septéime [sic] du mois d'octobre de l'année 1612 morte dans le monastere de la Visitation de Modene, le quiniême du mois d'octobre de l'année 1707. Premiere partie. Qui contient ce qui s'est passé depuis sa naissance 1612 jusqu'a la fondation du monastere de la visitation de Modene 1669, Modène, Antoine Capponi, [avec permission des supérieurs, ca 1718], 211 p.

Altre edizioni:

Anonyme, Année sainte de la Visitation, t. I, Janvier, Annecy, Charles Burdet, 1867, p. 215.

Un bref témoignage de la mère Balland à l’intérieur de la notice sur la mère Marie-Séraphique de Gaillard.


Bibliografia
5

Briquet, M.-U.-F. Bernier, “Brinon, (Madame de)”, Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des étrangères, Paris, Treuttel et Wurtz, 1809, p. 67-69.

Lavallée, T. (dir.), Correspondance générale de Madame de Maintenon, t. III, Paris, Charpentier, 1866.

Picco, D., “Les dames de Saint-Louis, maîtresses des demoiselles de Saint-Cyr”, in I. Brouard-Arends et M.-E. Plagnol-Diéval (dir.), Femmes éducatrices au siècle des Lumières, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2007, p. 273-287.

Prudhomme, L., “Brinon (madame)”, Biographie universelle et historique des femmes célèbres, Paris, Lebigre, 1830, t. I, p. 463-464.

Viñas del Palacio, Y., “La correspondance de Madame de Maintenon ou l’art de ‘se contrarier’”, in Ch. Mongenot et M.-E. Plagnol-Diéval, Madame de Maintenon. Une femme de lettres ? Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2012, p. 43-62.