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Università degli Studi di Udine

Fournier, Françoise

( 1592 - 1675 )

Dati biografici
Date

Nata il: 1592
Le Lude, Anjou

Morta il: 23/11/1675
Angers

Vita religiosa

Ordine religioso: Ursulines

Comunità religiose: Couvent des ursulines
Angers
Françoise Fournier y est supérieure à plusieurs reprises.

Informazioni sulla scheda

Curata da: Amandine Bonesso

DOI: 10.82065/096

Come citare questa scheda:

Amandine Bonesso, "Fournier, Françoise", Répertoire de l'écriture des religieuses à l'époque de la Contre-réforme [en ligne]. DOI: 10.82065/096, 16/09/2025

Ultima modifica: 04/09/2025

Biografia

Françoise naît au Lude, en 1592. C’est la fille d’un médecin qui meurt en odeur de sainteté. Elle grandit avec ses deux frères aînés dans une famille dévote. Les trois enfants embrassent, d’ailleurs, la vie religieuse : le premier devient capucin et missionnaire chez les maronites en Orient ; le deuxième, Nicolas, entre chez les chanoines réguliers de Vaas, refait son noviciat à l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris et réforme l’abbaye Toussaint d’Angers, ville où sa sœur fait sa profession chez les ursulines. Dès leur enfance, Françoise et Nicolas nouent une relation très intime qui s’approfondit au fil du temps et, surtout, lorsque le chanoine devient le confesseur et le directeur de conscience de l’ursuline. En 1625, âgée de plus de trente ans, Françoise prend le voile chez les ursulines d’Angers. En cinquante ans de vie religieuse, elle est élue prieure quatre fois (1641, 1643, 1650, 1659) et elle est chargée de l’instruction des novices et des pensionnaires. Son esprit de charité lui fait chérir les filles les plus démunies qui ont accès à l’école gratuite des ursulines, de même qu’il l’amène à secourir les Angevins lors des fléaux de la peste, qui frappe la ville en 1626, et de la famine qu’une pénurie céréalière cause tout au début des années 1660. Malgré les aumônes qu’elle prodigue, la mère Fournier réussit à achever la construction et la décoration de la chapelle de son monastère que monseigneur Henry Arnauld consacre en 1651. L’ursuline choisit comme directeur ce prélat janséniste qui signe, en outre, l’approbation de sa Vie. Le parcours spirituel de la mère Fournier est marqué par un sentiment profond de culpabilité. Elle s’estime, en effet, une « infâme et abominable pécheresse » (p. 95) « que cent millions d’enfers ne seraient suffisants pour [...] punir » (p. 131). Son aversion contre le péché lui impose de nombreuses pénitences jusqu’au dernier jour de sa vie, le 23 novembre 1675. Les tourments de l’imperfection ne l’empêchent cependant pas de désirer intensément son union avec Dieu, une tendance qui se déploie en moments d’extrême souffrance et en moments de béatitude indicible, lorsque la partie la plus intime de son âme s’abîme en Dieu.


Direttori spirituali
2
Fournier, Nicolas
1592 - 1647

Nato/a a: ? | Morto/a a: ?

Chanoine régulier génovéfain.

Arnauld, Henry
1597 - 1692

Nato/a a: Paris | Morto/a a: Angers

Évêque d’Angers à partir de 1649, janséniste.

Fonte/i primaria/e
2

Religiosa/Devota associata: [Gouffier, Ch. Hon.]

Luogo di conservazione: Bibliothèque nationale de France, Paris ; Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris ; Bibliothèque municipale de Lyon

Riferimento bibliografico:

La vie de la mère Françoise Fournier, religieuse ursuline de la ville d’Angers ; où l’on voit l’idée d’une sainteté parfaite et un excellent modèle pour toutes les âmes religieuses, qui aspirent à la perfection de leur état ; par un chanoine régulier, Paris, Jean Coutrot et Louis Guérin, 1685, 197 p.


Note:

Fragments de relations spirituelles. 

Luogo di conservazione: Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris

Riferimento bibliografico:

Sentiments de la révérende mère Fournier, ursuline d’Angers, tirés du cabinet du Rme P. Blanchard, 134 p. 

Note:

Recueil d’écrits spirituels.

Bibliografia
5

Annales de l’ordre de Sainte-Ursule : formant la continuation de l’histoire générale du même institut depuis la révolution française jusqu’à nos jours, précédées d’un abrégé historique des premiers temps de cet ordre, recueil puisé dans les chroniques et les annales particulières de chaque communauté : avec une préface par M. Charles Ste-Foi, t. II, Clermont-Ferrand, Ferdinand Thibaud, 1857, p. 181-182.


Bonnot, I., Hérétique ou saint ? Henry Arnauld, évêque janséniste d’Angers au XVIIe siècle, Paris, Nouvelles Éditions Latines, 1984, p. 279-281.


Chamard, F., Les vies des saints personnages de l’Anjou, t. III, Paris/ Angers, Jacques Lecoffre/ Cosnier et Lachèse, 1863, p. 137-151.


Cristiani, L., La merveilleuse histoire des premières ursulines françaises. Contribution à l’étude du sentiment religieux en France au XVIIe siècle, Lyon/Paris, Vitte, 1935, p. 313-319.


Henneau, M.-É., in Fella, A. (éd.), Les Femmes mystiques. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, 2013, p. 383-384.